Nicolas Testé debütiert als Sarastro
News: März 25 2019
News: März 25 2019
Nicolas Testé macht erneut ein Rollendebut, als Sarastro an der Pariser Opéra National in Mozarts Zauberflöte. Außerdem besetzt sind Julien Behr als Tamino, Florian Sempey als Papageno, Vannina Santoni als Pamina und Jodie Devos als Königin der Nacht. Die künstlerische Leitung der Vorstellungen vom 27. April bis 15. Juni hat Henrik Nánási.
News: Jan. 27 2019
Nicolas Testé präsentiert am 7. & 10. März sein Rollendebüt als Claudius in Ambroise Thomas‘ Hamlet in zwei konzertanten Aufführungen am Gran Teatre del Liceu, Barcelona.
Dieser unkonventionelle und beliebte Hamlet bietet ein fast glückliches Ende und ist ein fabelhafter Vertreter des französischen Lyrischen Dramas, das sich zwischen der Grand Opéra und dem romantischen Bel Canto wiederfindet. Ambroise Thomas hat uns eine reichhaltig nuancierte Partitur für die dramatische Handlung hinterlassen, die auch eine Arie des Wahnsinns für Ophélie beinhaltet. Carlos Álvarez ist in der Titelrolle zu hören, Diana Damrau singt Ophélie und Celso Albelo ist Laërte. Daniel Oren dirigiert Chor und Orchester des Liceu.
Die Performance am 7. März soll über Catalunya Música und RNE übertragen werden.
News & Presse: Apr. 27 2019
Ancien du choeur des Petits Chanteurs à la croix de bois, Nicolas Testé est devenu un baryton-basse très demandé. Il est à l’affiche de La Flûte enchantée, à l’Opéra Bastille. Portrait.
Est-ce sa carrure de rugbyman? son regard enveloppant? ou tout simplement cette voix veloutée de baryton-basse qui en fait l’un des chanteurs lyriques français les plus demandés du moment? Quand Nicolas Testé commence à parler, dans ce café pourtant animé de l’île Saint-Louis, le silence se fait. Voilà qui tombe bien : il s’apprête à interpréter pour la première fois le grand prêtre Sarastro dans La Flûte enchantée à l’Opéra Bastille. „J’ai tendance à fuir la simplicité de Mozart pour la complexité de Wagner, dit-il. Et pourtant, à répéter le rôle, je dois me rendre à l’évidence : c’est magnifique. D’autant que j’ai un plaisir immense à retrouver Bastille, qui est comme ma deuxième maison et où les chœurs sont les meilleurs du monde.“ Parole forte pour cet habitué du Metropolitan de New York qui sera bientôt Arkel (dans Pelléas et Mélisande) à la Scala de Milan.
A 10 ans, j’ai intégré le pensionnat, voyagé dans le monde entier. Ça a été une école de la vie incroyable.
Et à 49 ans, il en a vu du pays, Nicolas Testé, depuis son enfance itinérante de Petit Chanteur à la croix de bois. „Mes parents n’étaient pas du tout musiciens, raconte-t-il. Nous vivions à Paris, ma mère calculait les retraites et mon père enchaînait les boulots, notamment chauffeur de ministre. Ma mère m’a inscrit à une audition pour les Petits Chanteurs, parce que je chantais juste. A 10 ans, j’ai intégré le pensionnat, voyagé dans le monde entier. Ça a été une école de la vie incroyable.“
Voici le garçon à la voix claire soliste en concert devant des salles immenses au Japon, nouant des amitiés fraternelles qui durent toujours. „Le week-end dernier, on a fait une réunion d’anciens. Certains sont devenus médecins, d’autres ont fait de l’opéra, chacun a eu son parcours mais le souvenir de ces belles années nous unit.“
A 15 ans, c’est la mue, moment difficile qui marque la fin de l’aventure pour beaucoup de Petits Chanteurs. Lui n’a pas abandonné le chant : „Le directeur artistique des Petits Chanteurs était un ancien ténor de l’Opéra et il m’a encouragé à entrer au centre de formation de Bastille. Kurt Moll [légendaire basse allemande] m’y a pris sous son aile. Mais après, j’ai erré… J’étais un peu perdu, j’avais la voix mais pas d’idée de comment l’utiliser, de quel répertoire chanter. Ce qui a changé les choses, c’est la rencontre avec ma femme.“ Avec la soprano allemande Diana Damrau, Nicolas Testé forme en effet un couple en vue de la scène lyrique.
Leur première rencontre n’est pourtant pas une franche réussite : „C’était à Munich, en 2004, pour L’Apocalypse selon saint Jean. Le chef me fait signe, je reste muet! En fait, il croyait m’avoir engagé pour le narrateur alors que moi j’étais là pour le rôle du Christ. Diana m’a lancé un regard critique. Elle devait se dire ‚mais qui est ce type qui a oublié sa partition?'“ Une production de Don Giovanni marque ensuite leurs retrouvailles et les débuts de leur amour. L’oeuvre s’y prête, leurs rôles moins : elle est l’aristocratique Donna Anna, il est Masetto, l’homme du peuple.
Avec ma femme, on ne cherche pas tant à chanter ensemble qu’à être dans la même ville!
Parce qu’il est baryton, Nicolas Testé chante Méphisto, Germont ou Sarastro – autrement dit les méchants, les pères ou les grands prêtres – tandis que Diana Damrau est forcément une héroïne : Marguerite, la Traviata ou la Reine de la nuit. Qu’importe : „On ne cherche pas tant à chanter ensemble qu’à être dans la même ville!“ Munis de tablettes numériques pour faire leurs devoirs, leurs deux garçons de 9 et 6 ans les suivent partout, quand ils ne se détendent pas dans leur maison du Sud-Ouest.
Sur scène, le bonheur surgit aussi : „Ça m’arrive de plus en plus souvent maintenant que je comprends mieux ma voix et ce que j’en fais. J’éprouve un vrai plaisir, le public le ressent.“ Un plaisir à partager sur la scène de Bastille, à partir du 27 avril.
La Flûte enchantée, Opéra Bastille (Paris 12e). Du 27 avril au 15 juin. Direction musicale : Henrik Nánási. Mise en scène : Robert Carsen.